Le quai de Rive-Neuve

Jusqu’en 1927, un canal enforme de U coulait cours d’Estienne d’Orves et cours Jean Ballard. Par la suite, considéré comme inutile et insalubre, il fut comblé pour laisser place à des stations de tramways, puis des parkings à étages.
A cet emplacement se trouvait naguère l’arsenal des galères.
La construction des bassins de la Joliette et d’ Arenc engendrèrent une forte baisse de l’activité de la rive sud du Vieux-Port. En 1927, sous prétexte d’insalubrité, il fut comblé.

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De l’arsenal des galères qui occupa pendant plus d’un siècle (1660-1748) le quai de Rive Neuve, ne subsiste qu’une façade de ce qui fut la capitainerie, aujourd’hui dos d’un hôtel (Etap Hôtel). Quelques noms de cafés ou de restaurants rappellent cette ancienne activité. Jusqu’en 1925, un canal occupait une bonne partie de la place.
Aujourd’hui, les nombreuses terrasses rendent cette zone piétonne très agréable.

La création de l’arsenal:
La création de l’arsenal des galères remonte à la fin du XIIIe siècle, à l’époque où Charles II, comte de Provence et roi de Naples désirant reconquérir la Sicile, fit de Marseille un port de Guerre.
L’arsenal va, ainsi, abriter les forçats (on en comptera jusqu’à 8 000) ainsi que la garnison royale.  Achevé en 1707, l’arsenal de Marseille est alors le plus important de France et compte jusqu’à 40 galères en service.

Les conditions de vie :
Environ 10 000 galériens y vivaient dans des conditions de détention déplorables. Ils étaient enchaînés jour et nuit, mouraient de froid l’hiver (notamment en 1710 où le port gela !), suffoquaient de chaleur l’été … Néanmoins, certains tenaient boutiques sur le port ou travaillaient dans les savonneries de la rue Sainte et de la place aux Huiles, s’assurant ainsi de maigres revenus.

La fin de l’arsenal :
Avec le déclin des galères, c’est en 1781 que l’Etat décide le regroupement avec l’arsenal de Toulon.
L’activité principale de ce lieu résidera alors dans l’industrie du bois et du marbre.
Une vaste opération d’urbanisme eut lieu à la fin du 18ème siècle. On traça des rues à angle droit, on ouvrit la place Thiars. Les grands bâtiments rappellent, encore aujourd’hui, les anciens entrepôts.