Gardant l’entrée du Vieux-Port, les forts Saint-Nicolas et Saint-Jean, édifiés au XVII siècle sur l’ordre de Louis XIV, sont les témoins historiques de l’architecture militaire classique à Marseille.
Ils étaient destinés aussi bien à protéger la ville de toutes attaques de l’extérieur, qu’à la surveiller.
- Le fort St Nicolas a été édifié dès 1660.On hésita entre différents lieux pour établir la citadelle. En mai 1790, les marseillais furieux et rancuniers d’avoir eu à subir cette citadelle avec ses canons pointés vers eux, profitèrent de la révolution pour commencer à démolir le fort, mais durent stopper la destruction un mois plus tard sur ordre de l’Assemblée Nationale. Le fort occupe un éperon calcaire compris entre le port, l’abbaye de Saint-Victor et le Pharo. La construction enserra un moment la chapelle Saint-Nicolas construite au Moyen-Age, puis celle-ci fut détruite. Le fort est composé de deux ensembles étagés dont le plus bas, faisant office de basse cour sur le port, est isolé depuis 1862 par le percement du boulevard (aujourd’hui Charles Livon). Le haut-fort est formé de deux enceintes imbriquées dont le plan quadrangulaire s’accroche à l’escarpement. La qualité des maçonneries, grand appareil de calcaire rose de la couronne, et de leurs mises en oeuvre (chaînages d’angle à bossages et cordon créant des arabesques de contre-courbes dans les pentes) concourent à créer une impression de puissance sereine. L’ensemble fait de la citadelle Saint-Nicolas “un fort d’opérette” conçu pour calmer la fougue des marseillais et asseoir l’autorité d’un monarque, conscient de son manque de popularité auprès des habitants de la ville.
- Le fort St Jean doit son nom à l’installation, vers la fin du XIIe siècle, de l’ordre des Hospitaliers de Saint Jean de Jérusalem (actuel Ordre de Malte).
Par la suite, il fut également utilisé comme cachot.
Les allemands l’investirent pendant la Seconde Guerre Mondiale. Ils en firent un important dépôt de munitions, d’explosifs; dépôt qui explosa en août 1944, détruisant ainsi une grande partie de ses bâtiments.Adossé au fort Saint-Jean, le Mémorial des Camps de la Mort est installé dans un blockhaus de la Seconde Guerre Mondiale. Il conserve en sa pénombre le souvenir des souffrances des Marseillais. La tour carré fut construite entre 1447 et 1453.
Le fort est composé d’architectures différentes. Le fort proprement dit était isolé de la ville par un fossé rempli d’eau. En 1932, il fut comblé. A ce jour, afin d’accueillir la MUCEM et la Villa Méditerranée, il a de nouveau était rempli.
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