La Capelette

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Son nom proviendrait de la présence d’une petite chapelle. Après avoir échappée à la démolition à plusieurs reprises, en Janvier 2014 les pelleteuses et les bulldozers ont eu  raison d’elle. Elle se trouvait à l’angle de l’avenue de la Capelette et du boulevard Bonnefoy.

Histoire de la Capeletto

Antoine de Valbelle, conseiller du roi et lieutenant général des mers du Levant en fut à l’initiative. En 1653, il acheta les lieux où se trouvait déjà une croix dite de Jarret. Le culte sera assuré dès 1654 par des prêtres rétribués par les fidèles jusqu’en 1707. Ils y resteront jusqu’à la Révolution.

En 1791, la chapelle est fermée et vendue comme bien national. Elle est, alors, achetée par le maçon Gaspard Isoard, le 4 thermidor an IV, en vue de la récupération des pierres. Toutefois, ce dernier ne pouvant payer, elle est remise à la vente. Cependant, elle ne trouve pas de repreneur. Elle devient, alors, propriété municipale; ce qu’elle était jusqu’à présent.

Réouverte en 1803 en tant que succursale, elle perdra ce titre en 1808 et dépendra de Notre-Dame du Mont. L’édification d’une nouvelle église au boulevard Saint-Jean marque la fin de son utilisation culturelle.

Jusqu’en 1881, elle va être occupée par deux classes de l’école communale de garçons tenues par les Frères. Les lieux étant peu adaptés à cet usage, un nouveau groupe scolaire fut construit. Ensuite, elle accueillit un poste de police. A partir de 1910, elle fut louée à des particuliers.

En 2005, un incendie ravage l’édifice. Sa démolition est décidée en 2006. Nouvel incendie en 2010 qui ruine tout projet de réhabilitation.

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Ce quartier était autrefois très marécageux et il fut assaini dès le 13e siècle par les moines de Saint-Victor. Ce quartier eut longtemps une vocation agricole. Au 19e siècle, de par sa proximité avec la nouvelle gare du Prado et le grand chemin de Toulon qui allait vers Aubagne, le village de la Capelette devint un centre industriel important: huileries, savonneries, métallurgie, grandes forges, minoteries, corderies s’y implantèrent. Les dernières zones agricoles inondables de l’Huveaune furent repris par l’armée pour terrain de manoeuvres. A la fin du 19e siècle, un dépot de tramways s’y installa.
Dans les années 1960- 1970 la ville s’étendant et les transports se modernisant et se démocratisant, on construisit divers ponts et autoroutes qui dénaturèrent la physionomie du quartier et le coupèrent du centre-ville.

Aujourd’hui ce quartier semble redevenir à la mode. Il est en pleine mutation: construction du palais omnisports, projet d’un grand centre commercial, d’un multiplexe cinématographique, construction de nouveaux logements…