Canebière- Belsunce

De l’avenue préférée des marseillais part le cours Belsunce, délimité par la gare, le boulevard d’Athènes et la porte d’Aix.Cette Canebière déçoit bien souvent les touristes: pensent-ils y trouver les Champs-Elysées? Pour l’apprécier à la valeur de son renom, il aurait fallu la parcourir il y a cent ans !
Cependant, il existe encore de nombreux témoignages architecturaux et décoratifs qui témoignent de sa grandeur passée.

Le quartier Belsunce.

Il doit son nom à Monseigneur Belsunce, évêque de Marseille qui pendant l’épisode de la peste se donna à corps perdu.
Le cours Belsunce fut construit en 1668 par Pierre Puget. Le modèle de ce cours fut repris dans les années suivantes dans toute l’Europe. Ce dernier était un élément de liaison entre la vieille ville et la nouvelle ville en construction. Il constituait une percée dans la ville, ouvrant alors sur le « grand chemin d’Aix ». C’était un lieu de promenade où se retrouvait la bourgeoisie. A l’origine, il était bordé d’hôtels de particuliers aux façades richement ornées de colonnes. C’est en 1853 que l’artère se vit donner le nom de Belsunce, en souvenir de la messe que donna l’évêque de Marseille y célébra pendant la grande peste de 1720.
A la fin du XIXème siècle, le cours avait déjà bien changé. Certaines demeures vétustes furent détruites.
Belsunce devint alors le quartier des marins, du marché noir, de la population de transit.
Depuis 2004, Belsunce subit un « lifting » : les réhabilitations se multiplient, le tramway fait son retour, amélioration de la voirie et des trottoirs.

La Canebière.

  • Typographie

A l’origine, le nom de Canebière ne comportait qu’un seul «n», dérivant de «canebe», chanvre en provençal.En 1857, les plaques de la rue affichent deux «n», afin de franciser le nom latin «cannabis»; puis en 1927, retour à un seul «n» afin de respecter l’origine provencale du nom.

  • Historique

La Canebière est une avenue du centre de Marseille mesurant 1 000 mètres, qui va des Réformés au Vieux Port et englobe, depuis 1928, la rue Noailles.

Dans le temps, un cours d’eau nommé Lacydon coulait dans ce quartier du Vieux Marseille, puis des champs de chanvre y étaient plantés pour la fabrication de voiles et de cordages.
Sa construction débuta en 1660 quand Louis XIV décida d’en finir avec la cité indocile. Pour qu’elle cesse de lui faire de l’ombre, il fit abattre son rempart sud et tracer la rue Saint Louis en l’honneur de son ancêtre.
Il faudra attendre 1782 pour que la petite Canebière atteigne le Vieux-Port. Cette année là, le reste des remparts fut détruit et on dota l’avenue d’un éclairage.
En 1860, l’artère se transforme en avenue.
Du milieu du XIX et pendant près d’un siècle, cette avenue est le lieu de rendez-vous. Une multitude de cafés y ouvrent leurs portes, ainsi que des hôtels de luxe et de grands commerces. Ce n’est qu’en 1927 que la Canebière atteignit sa longueur actuelle après des travaux qui permirent son prolongement jusqu’aux Réformés.

A voir! A faire!

  • Le Palais du Louvre et de la Paix.

Ce fut longtemps un palace somptueux, dans une ville riche où tout tourne autour du commerce et des transports maritimes… On y reçoit une clientèle aisée, avide de raffinements et de nouveautés, curieuse des progrès en tout genre. C’est grâce à cet engouement que le 28 février 1896, dans les prestigieux salons de l’hôtel, est projeté le film « Arrivée d’un train à la Ciotat » des frères Lumière.
Le palace fonctionne jusqu’en 1941 : il est ensuite occupé par la Marine Nationale française puis par les services allemands de la Marine, guerre oblige. Après la guerre, la Marine française y réinstalle à nouveau des bureaux et des salons de réception.

CA racheta les lieux en 1980 et s’engagea à ne pas toucher sa façade.
Elle est remarquable par ses quatre statues qui soutiennent les balcons du premier étage et représentent les quatre continents desservis par la marine machande durant le temps des colonies.

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Noailles

Elle fut d’abord «la rue des Nobles» car les grandes familes marseillaises y firent construire leurs demeures. Elle prit par la suite le nom du lieutenant des galères: Jacques de Noailles qui y habita 24 ans.

Hôtel de Noailles

Située au milieu de la Canebière, la façade de l’ancien Grand Hôtel de Marseille rappelle une époque antérieure de magnifiscence et de luxe. On peut y contempler de magnifiques sculptures.
Ce grand hôtel fut bâti en 1865 par les frères Jauffret sur la commande d’un riche industriel Aimé Barbarou. Pour l’anecdote, c’est dans le paino-bar de cet hôtel que Charles Trenet fit sa première représentation publique.
Cet édifice a ccueille actuellement le commissariat central de la ville.

Le palais de la Bourse.

9 la Canebière, 1er. (10h-18h)
0491393333
Accès au RDC est libre : musée retraçant l’histoire économique, commerciale et maritime de la ville.

Ce magnifique édifice fut réalisé en 1860 par Pascal Coste. Il abrite la plus vieille chambre de commerce de France.
Louis Napoléon Bonaparte posa la première pierre de cet édifice. Marseille ville de commerce allait enfin disposer d’un édifice à la hauteur de ses ambitions.
Ce bâtiment est un parallélogramme de 68 mètres de long sur 47 mètres de large et 20 de haut .De chaque côté des cinq arcades en façade, on aperçoit deux bas-reliefs, l’un représentant la Navigation, l’autre le Commerce. Le quartier qui se trouvait juste derrière le bâtiment fut détruit entre 1912 et 1937.
Actuellement, le palais accueille aussi le musée de la Marine et une bibliothèque.Musée des transports

Petit musée des transports urbains de la ville de Marseille.

Marché Capucins. Accès: Métro Noailles
Tel: 04 91 54 15 15
Ouvert du mardi au samedi de 10h à 12 heures et de 13h30 à 17 heures.
Entrée gratuite.

Cet étonnant petit musée est caché au coeur de la station de métro de Noailles.
Ancienne gare de l’Est et première gare de tramways de la ville, cette station fut installée dans un ancien couvent de moines capucins.
Ce musée retrace l’histoire des transports urbains marseillais depuis le XIXème siècle.

Le théâtre du Gymnase

4, rue du Théâtre-Français
Accès: Métro Noailles
04 91 24 35 24

Inauguré en 1804 sous le nom de Théâtre Français, il connut de nombreuses heures de gloire avant de connaître un déclin dans les années 70 et de se retrouver totalment à l’abandon. Fermé au public, la ville envisage de le raser et d’y constuire un centre commercial. Au début des années 80, un milliardaire américain, Armand Hamer, tombe sous le charme de cet édifice. Il finance la réhabilitaion et en fait cadeau à la ville.

Le musée de la mode.

Elégant immeuble haussmannien qui vise à promouvoir les jeunes créateurs.

Espace Mode Méditerranée 11, La Canebière – 13001 Marseille Tél. 04 91 56 59 57 –
Fax 04 91 90 76 33
Ouvert tous les jours de 12h à 19h
Fermeture hebdomadaire le lundi  et les jours fériés

Théâtre de l’odéon.

Ce théâtre a été construit en 1928 sur l’emplacement que ce qui fut au tout début du siècle les écuries de chevaux qui tiraient les transports en commun de la ville.

Constitué à l’origine d’une seule salle de 1 500 places, ce théâtre avait une double vocation : théâtrale et cinématographique, les films muets étant accompagnés par un orchestre attaché à l’Odéon et jusque dans les années 50, les revues, opérettes et music hall y étaient présentées. Puis, phénomène de mode aidant, ces spectacles finirent par céder la place au cinéma. Aujourd’hui, morcelé en plusieurs petites salles, dont une plus importante de 900 places, le nouveau Odéon est revenu à sa destination originelle et propose non seulement des spectacles de théâtre, mais aussi des opérettes et des soirées cabaret.

Le musée d’Histoire de Marseille et le jardin des Vestiges.

Prés d’un hectare de vestiges conservés  au sein de ce jardin archéologique.
A l’occasion de la construction du Centre  Bourse. En 1967, des vestiges  archéologiques ont été découverts et mis  en valeur par la réalisation de ce jardin et du musée d’Histoire de la ville.

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L’Alcazar, créé en 1857, accueillera les plus grands noms du music-hall. La fin des années 1960 verra la fameuse salle transformée en garage. Les cinémas pornos lui survivront un temps.

A ce jour, ce lieu offre a été reconverti en bibliothèque.

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L’église des réformés

Bâtie dans un style néogothique, elle vit sa première pierre posée en 1855. Elle comporte des flèches de 75 mètres de hauteur.

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