Depuis la disparition de l’empire Romain, la langue parlée sur le territoire de Marseille était le provençal… succédant au latin, succédant lui-même au grec et au ligure…
Jusqu’à ce que les hauts fonctionnaires, et autres bureaucrates parisiens, soucieux d’harmonie (ou d’hégémonie ) obligent les enfants des régions à parler le français de France à l’école et dans leurs familles…
C’était au début du XXème siècle…
Alors, les marseillais apprivoisèrent peu à peu, avec beaucoup de malice, cette nouvelle langue venue d’ailleurs.
(Nota: le provençal n’est pas et n’a jamais été un patois, puisque durant la fin du 1er millénaire, le provençal avait déjà une grammaire quand le français, encore balbutiant et hésitant, n’avait établi que des lexiques et des équivalences entre le latin et les mots plus ou moins semblables des langues d’oïl (dialectes du Nord)
Durant tout le début du XXème siècle, les marseillais ont donc longtemps mélangé le provençal et le français.
Ils ont marseillisé un grand nombre de mots venus de Paris, francisé des tournures grammaticales provençales, ou encore, transformé carrément la signification propre d’un mot…
Le marseillais découle donc de deux langues distinctes et codifiées : le français ‘académique’ (seulement fixé depuis le XVlème siècle), et l’une des plus anciennes lingua materna ( langue Gallo-Romane ): le provençal…