Etabli à 10 kilomètres du centre-ville, au nord de Saint-Antoine, à la limite de Marseille, ce quartier s’inscrit dans un décor montagneux.
L’histoire de ce quartier est d’abord celle du chemin qui ouvre sur Marseille.
Il a successivement reçu divers noms: Camp Long, Tholon ( du latin telonium, péage), Notre-Dame de Bon-Secours, Notre Dame de la Douane, enfin Notre-Dame Limite. C’est là que fut établi le bureau de la douane. Louis XIV ayant déclaré Marseille port franc ( 1669), la perception des droits d’entrée par voie de terre dans la ville s’imposait. Une halte étant nécessaire avant d’entrer ou de sortir, une auberge s’y installa.
Comme toujours, l’histoire de ces lieux se confond en bien des points avec celle de son église. Installée plus au sud au quartier des Baumes, la commanderie de Saint-Antoine avait son église, mais les habitants de Camp Long devaient faire l’aller-retour ( 3,5 kms) pour assister aux offices. Les familles Franquin et Vitte (propriétaires de glacières) qui y avaient construit une bastide, voulurent aussi y ériger une chapelle, dont l’acte de fondation date de novembre 1668.
Aussitôt, les habitants demandèrent l’agrandisseemnt de cette chapelle pour un usage collectif.
La vie du quartier au XIXe siècle
Le long de la route se sont installés de nombreux commerces. Une petite agriculture consacrée aux oliviers, à l’élevage de moutons est, également, présente. Quand à l’industrie, peu développée, elle se résume aux carrières et à une fabrique d’acide sulfurique.
Arrivé avant 1941, l’électricité ne desservait alors que 3 lampes d’éclairage public, ainsi que quelques habitants. Côté hygiène, les seaux se vidaient dans le ruisseau, car le torpilleur s’arrêtait aux Bastides.
Le surpeuplement du XXe siècle
Vers 1900, le quartier est desservi par la poste de Saint-Louis et par le tramway d’Aix-Marseille. Sa suppression et celle de la ligne 26 interviendront en 1945, au profit des trolleybus, eux-mêmes remplacés en 1972 par les autobus.
La population du quartier va augmenter avec l’implantation de grands ensembles ( Kallisté, La Solidarité, La Savine…), destinés à soulager la forte pression démographique touchant la ville.
Dans les années 2000, la population de Notre-Dame Limite commence à baisser, signe d’un quartier en perte de vitesse, au nord des quartiers nord, touché par le déclin des activités économiques et ayant perdu depuis l’ouverture de l’autoroute, sa fonction de passage obligé entre Marseille et Aix.
Vous devez être connecté pour poster un commentaire.