Les porteurs d’eau, qui vont et viennent avec leurs seaux des fontaines et rivières aux maisons qu’ils approvisionnent, font partie de ces commerces ambulants et petits métiers de la rue.
Le porteur a toujours deux seaux de hêtre recouverts d’un morceau de bois rond qui empêche l’eau de flotter. Ces seaux d’une douzaine de litres chacun sont attachés par des crochets à un cerceau rigide qui maintient les seaux à distance du porteur à peu près à mi-cuisses. Une sangle de cuir, dite « bretelle », passée derrière son cou supporte le tout. Au milieu du 18e siècle, le bois des lourds seaux est remplacé par du cuir bouilli, moins lourd et plus maniable.
La multiplication des fontaines au XIXème siècle entraine la disparition de la corporation des porteurs d’eau.
La seconde partie du 19e siècle verra se développer une autre activité des porteurs d’eau : la baignoire à remplir dans les appartements parisiens. Le livreur transporte des seaux d’eau chaude sur une charrette, les monte à l’étage, redescend chercher l’eau froide dans la cour. « Il n’a pas le droit de rester dans l’appartement pendant le bain et se repose sur le palier ». Puis il vide l’eau sale dans la cour ; si par malheur, il renverse une goutte d’eau, il perd son pourboire.
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