Les fées de l’Huveaune.

Une série de cinq sculptures publiques prenant la forme de personnages féminins, ont été installées le long de la vallée de la rivière l’Huveaune, entre la source, la profondeur des montagnes de la Provence et de l’estuaire du port de la mer Méditerranée de Marseille. L’impulsion de ces sculptures est basée sur des textes historiques, des légendes et des histoires autour de la vallée et la présence féminine associée à la rivière.
De la préhistoire à l’antiquité, nous savons que le culte des déesses mères était commun. La Valée d’Huveaune était nommée «Ubelkabus» qui signifie «La Mère de l’Huveaune » en grec ancien, comme c’était d’usage pour le culte des nymphes – déesses mineures et divinités de la nature. Et plus spécifiquement le culte des naïades, les filles de Zeus, qui président aux sources, rivières et ruisseaux. A l’époque romaine, Béla était le protecteur de l’eau et de leurs sources et symbolisait la générosité de la nature.
Une légende locale raconte que les trois Maries : Marie Salomé, Marie Jacobé et Marie-Madeleine sont arrivées de Palestine au port de Massilia (Marseille). Elles se rendirent à Saintes Maries de la Mer (à présent un lieu de culte Rom). Marie-Madeleine se retira dans les montagnes de la Sainte Baume dans la grotte de Castelletti. Il est dit qu’au cours de son ermitage, elle pleura des larmes pour créer la source de l’Huveaune.

Noms des fées et leurs significations :
Marie : est bien sûr inspirée de Marie-Madeleine dont les larmes auraient alimenté le fleuve.

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Ubelka : en souvenir des origines du nom de l’Huveaune.

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Manon : En hommage à Marcel Pagnol et à son célèbre personnage : Manon des sources.

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Gyptis : rappelle la légende à l’origine de la fondation de Marseille.
“Au temps du roi Tarquin, de jeunes Phocéens venus d’Asie abordèrent à l’embouchure du Tibre et firent alliance avec les Romains, puis ils mirent à la voile vers les golfes les plus reculés de la Gaule.
Ayant osé s’avancer jusqu’au rivage le plus éloigné de l’océan, ils arrivèrent au golfe de Gaule près de l’embouchure du Rhône. Séduits par la beauté du lieu, ils rapportèrent à leur retour ce qu’ils avaient vu et entrainèrent ainsi une troupe plus nombreuse.
Les chefs de l’expédition furent Simos et Protis. Ils allèrent trouver le roi des Ségobriges, nommé Nann, sur le territoire duquel ils désiraient fonder une ville et lui demandèrent son amitié.
Justement, ce jour-là, le roi était occupé à préparer les noces de sa fille Gyptis, que, selon la coutume de son peuple, il se disposait à donner en mariage au gendre choisi pendant le festin. Tous les prétendants invités pour ces noces étaient là. On invite aussi les hôtes grecs au banquet.
La jeune fille est introduite et son père lui dit d’offrir de l’eau à celui qu’elle choisissait pour mari. Alors, négligeant tous les autres, elle se tourne vers les Grecs et offre l’eau à Protis qui, d’hôte devenu gendre, reçut de son beau-père un territoire pour y fonder une ville
Massalia fut ainsi fondée près de l’embouchure du Rhône, dans un golfe écarté, comme dans un coin de mer”.

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Ophélie :
Ophélie est un personnage de fiction de la tragédie d’Hamlet, l’une des plus célèbres pièces de William Shakespeare. Elle a également servi de source d’inspiration à des tableaux et un poème d’Arthur Rimbaud.
Ophélie, fille de Polonius, sœur de Laërte, et Hamlet partagent une idylle romantique, bien qu’ayant été implicitement mis en garde contre l’impossibilité d’un mariage. Hamlet l’éconduit pour accréditer sa propre folie. La mort de son père ajoutée à sa peine de cœur rend la jeune fille folle et elle se noie dans un ruisseau. Ne pouvant déterminer si sa mort est accidentelle ou si la jeune fille s’est noyée ou si elle a été assassinée, son corps est enterré en terre consacrée. Lors de l’enterrement, Hamlet se penche sur le corps de sa bien-aimée et pleure sa mort, ultime preuve de son amour.

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