Au pied de la ville, en contrebas de la célèbre Corniche trois petites îles apparaissent : l’îlot des Pendus et les deux îles de l’archipel d’Endoume.
La plus connue est l’île de Gaby et son petit fortin érigé en 1861.Louis XIV décida, afin de renforcer les défenses de la rade de Marseille, d’y faire bâtir un fortin sur les restes d’un aménagement provisoire accolé à une poudrière dont le bâtiment existe toujours. On donna à ce fort, terminé en 1703, le nom de Tourville, juste souvenir de l’Amiral d’Escadre qui commanda tant de batailles destinées à chasser les barbaresques hors de la Méditerranée.
En 1861, le Fort fut réorganisé ; il présente l’architecture qu’on lui connaît aujourd’hui. A la Belle Epoque, l’île est acquise par un riche industriel marseillais qui l’offre à son épouse Liane Degaby, artiste célèbre à l’aube de la Grande guerre. L’île porte alors le surnom de “l’ile aux fêtes”.
Puis aux fêtes, aux réceptions, succèdent la solitude, les décennies de sommeil, l’île abandonnée est livrée aux visiteurs. Somptueusement aménagé, le fort est ravagé par une bande de pillards en 1921. Abandonné, l’îlot change ensuite plusieurs fois de propriétaires, dont l’artiste sculpteur Pascal Morabito.
Achetée en juillet 2001 par les propriétaires actuels, elle retrouve la vocation de la fête que lui avait donnée Liane Degaby et sert de lieu d’exception aux manifestations de Relations Publiques ou d’événements privés.
A l’intérieur de l’île, il existe un puits naturel, une grotte marine dont l’eau, suivant l’heure, prend des teintes bleues ou vertes … L’île n’en finit pas de susciter les passions, d’en appeler à l’imaginaire des hommes et de fendre de sa proue de rochers un ciel toujours plus profond.
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