Les Caillols – La Fourragère

Les Caillols

Plus à l’ouest, bien protégé du Mistral par les collines de Saint-Julien, s’ouvre le vallon des Caillols. Il porte le nom d’un habitant de Signes, Jacques Caillols, nourriguier, qui épouse en 1440 Agnès Bouffier, originaire de Cuges, et dont les cinq garçons vont rapidement faire prospérer le patronyme.
En 1818, la population des Caillols était de 403 habitants, puis 956 en 1911 et 1723 en 1931, incluant les hameaux voisins : les Butris…
Avant de s’urbaniser, les Caillols possédaient une population agricole dont les terres étaient arrosées par le canal venant de Saint-Julien.
Il y avait également des fabriques de plâtre et de tuiles.

La Fourragère

On peut penser que cet endroit fut longtemps habité par des chevaux ou des bestiaux, puisque le provençal fourrage est l’équivalent du français fourragère, fourrage : paille, foin et herbe destinés à nourrir les bêtes. Au départ, c’est une très vaste propriété qui appartient en 1850 à la famille SCHOESING. Elle passe au notaire Maître Eugène PERRIN en 1870.

C’est sur le site de Saint Julien que Jules César avait installé l’un de ses campements au moment du siège de Marseille, en 49 avant J-C. La ville avait à cette époque-là, comme d’autres en Provence, choisi Pompée contre César. Assiégée pendant 6 mois, elle fut prise ensuite par celui qui bientôt serait sacré empereur de Rome. Ce campement, qui servait essentiellement à l’observation, engendrera la naissance d’un petit bourg. Mais pendant des siècles, Saint-Julien est resté à l’écart du développement, avec une activité très rurale. Seuls les moines et les gens d’armes occupaient le terrain.
Au 12ème siècle*, au milieu de champs plantés de vigne appartenant au monastère, une communauté religieuse s’installe. C’est elle, inscrite sur les registres de Saint Victor sous le nom de Sancti Juliani, qui vraisemblablement baptisera aussi de ce nom le secteur géographique. A la même époque, est achevé le “Castrum Juliani”, un château qui sera placé sous l’autorité de l’évêque de Marseille par le pape Innocent 2 en 1141. Le village fortifié devient alors Château Julien. Il ne reste rien de l’édifice médiéval, à la fin du XIXe siècle les derniers vestiges ont été détruits, pour élargir la grande rue (devenue Pierre Béranger) et dégager l’actuelle place Eugène Bertrand, qui auparavant s’appelait place du château. Cependant, une tour en ruine et quelques portions de remparts qui enserraient le village sont encore de nos jours des vestiges du site fortifié, qui autrefois dominait la vallée de l’Huveaune.