Le Panier: coeur de la cité phocéenne

Quartier d’exception, il est à lui seul une rencontre.

Toponymie Anciennement appelé le quartier. Cavaillon, il prend le nom de Panier au 18è siècle.L’origine de son nom qui remonte au 17ème siècle prête à controverse. Panier religieux ou profane ? Certains disent que ce nom viendrait d’une statue de la vierge des Jardins qui se trouvait qui se trouvait dans le quartier. Cette dernière tenait à son bras gauche un panier à fleurs et recevait des offrandes des Marseillaises. Elle fut bientôt connue sous le nom de Dame du Panier et sa popularité fut telle que le quartier adopta son nom.Cette origine du nom est contestée par une version profane voulant que le nom soit hérité d’un cabaret portant enseigne Au logis du Panier. Les deux explications se tiennent :le Panier est le quartier de Marseille disposant du plus grand nombre d’églises et accueillant plusieurs couvents. Sa vocation religieuse est manifeste. Mais la prostitution sévit aussi dans ces lieux et explique la réputation trouble du quartier.

Coeur du Marseille antique, le quartier du Panier, accroché à la Butte des Moulins, est le plus ancien quartier historique de la ville. Ses rues pittoresques, penchées et tortueuses, ont conservé le tracé des temps grecs et romains. La bourgeoisie y avait alors élu domicile et y menait ses affaires.

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Au XVIIIème siècle, les commerçants s’y installèrent, conscients de la vitalité de ce quartier.
Le Panier se singularisa pendant longtemps par sa propreté car l’eau y coulait en abondance. On y dénombrait de nombreux puits et une dizaine de lavoirs.

Les populations immigrantes commencèrent à affluer au XIXème siècle. Ils s’y sentent à l’abri dans cette grande ville et avaient l’impression de pouvoir y recréer un village.

Après la Seconde Guerre Mondiale, un premier programme de réhabilitation s’attaque à un habitat vétuste.
Nous pouvons y observer deux sortes de rues :des rues à dos d’ânes avec des ruisseaux et des trottoirs et des rues plus étroites, avec un ruisseau au milieu, et sans trottoirs.

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Elles avaient l’avantage de protéger du vent et de la chaleur. Cependant, rapidement elles vont être inadaptées aux moyens de communication modernes et leurs configurations ne favorisent pas la propreté des lieux.

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Comment s’y rendre? Compter 2 heures pour explorer ce quartier, plus longtemps si vous êtes charmés par le pittoresques des ruelles!

A pied: Métro Joliette

En voiture: se garer au parking de l’Hôtel de Ville.( accès par le quai du port).

Quelques rues à harpenter:

la rue des Moulins qui mène à la place du même nom. Le sommet de cette butte était autrefois occupé par 16 moulins, d’où le nom de la place ainsi que la rue qui y mène. A ce jour, il n’en subsiste que deux, transformés en habitation

-La rue du Refuge.
Y fut construit une maison aux méthodes disciplinaires pour accueillir les filles de joie.
Aujourd’hui cette rue a été investie par de nombreux artisans ; on se plaira à visiter leurs échoppes.

La rue du Timon, sur la gauche, le clocher inachevé de l’ancien couvent des Trinitaires. Longtemps assimilé à une tour romaine, il est l’un des rares vestiges assimilé à cet ordre religieux.

Le clocher des Accoules
Vestige d’une église détruite sous la Révolution. C’est un authentique spécimen d’art gothique.

-La place de l’Observance (place Francis Chirat)
En 1432, des Franciscains construisirent là leur couvent.
Les citernes de Saint-Sauveur. Sous la place de Lenche, un immense réservoir ( long de 52 mètres et haut de 10 mètres) est caché dans le sous-sol. Il date de 2 siècles avant J.-C. Il permettait de recueillir l’eau des rivières avoisinantes avant de la redistribuer dans la cité. Ce Cette citerne est classée monument historique.

Toponymie des rues
– rue Miradou ( mirador): on pouvait y observer, avant la construction des immeubles, l’entrée du port.
– rue Beauregard, anciennement rue Rompe-cul car sa pente est forte.
– rue du Poirier: déformation de Duperrier, l’ami de Malherbes
– rue du Bouleau est une déformation du bourreau de Marseille, Jean Bardot.

Certains noms de rue comme: la rue de la Fontaine-Neuve, du Petit-Puits, de la Fontaine des vents, rappellent la présence d’eau douce au Panier. En effetn c’atait dans ces lieux que se trouvait le réservoir d’au douce de la cité. Les caves et salles voutées du IIème siècle avant notre ère, découvertes sous la place deLenche, étaient un autre réservoir d’eau dfe la ville.

Incontournable! La Vieille Charité.

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C’est en 1640, suite à l’édit royal sur “l’enfermement des pauvres et des mendiants”, que la Ville de Marseille, propriétaire d’un terrain situé près de la cathédrale de la Major sur le versant nord de la butte des moulins, décide de la construction de la Vieille Charité pour y accueillir les gueux.
Mais le projet piétine et c’est seulement en 1670 que Pierre Puget, architecte du Roi et enfant du quartier, entame une de ses plus grandes réalisations.
Après la révolution et jusqu’à la fin du XIXe siècle, la Charité sera un hospice réservé aux enfants et aux vieillards.
En 1905, le bâtiment est occupé par l’armée et servira plus tard de logement social.C’est en 1961 que la Ville de Marseille décide de la restauration de ce monument qui s’achèvera en 1986.

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L’ensemble architectural surprend par sa parfaite unité de style et sa cohésion fonctionnelle. Construit en pierre rose et blanche de la carrière de la Couronne (petite localité au nord de Marseille), l’ensemble de la Vieille Charité se compose de quatre ailes de bâtiments fermées sur l’extérieur et ouvertes sur une cour rectangulaire par des galeries sur trois niveaux qui rythment élégamment la vie à l’intérieur de l’édifice au centre de la cour, une chapelle à coupole ovale.
RDC : réfectoires
Etages : ateliers et dortoirs.

Depuis 1986, la Vieille Charité abrite un centre pluridisciplinaire à vocation scientifique et culturelle. Elle accueille régulièrement des expositions temporaires.
-Musée d’Archéologie Méditerranéenne.
-Musée d’arts Africains, Océaniens et Amérindiens.
Sur le côté opposé à la muraille de la Vieille Charité se dresse un vestige d’un ancien clocher.