Histoire du lycée Ampère

Au XIXe siècle, l’emplacement actuel du lycée se trouvait à cheval sur deux campagnes: la campagne Benza et la campagne Chaboury. La campagne Benza était arborée de cèdres et traversée par un ruisseau à ciel ouvert. Les campagnes portaient le nom des familles auxquelles elles appartenaient. Auchan a été construit sur la campagne Racine. Les campagnes portaient le nom des familles auxquelles elles appartenaient.

Les campagnes étaient les résidences d’été de la bourgeoisie marseillaise. Elles comprenaient une magnifique bastide et des terres.
Après la première guerre mondiale, la bourgeoisie ne peut plus vivre que de ses rentes. Il faut, alors, travailler, créer, faire de l’argent.
La famille Benza crée, en 1922, la manufacture de chaussures. Sur l’ancien fronton du lycée, on pouvait lire : « Manufacture de chaussures ». La cité date des années 1950. Ampère est resté pour les anciens habitants « Benza ».

En 1962, le CET Ampère s’installe sur l’ancienne manufacture. Auparavant, il se trouvait sur Menpetti, puis il a été hébergé un temps au lycée Diderot.

Les CET sont des centres d’enseignement technique. Le CET Ampère formait alors aux métiers de l’électrotechnique et de la mécanique.
Dans un premier temps, la ville de Marseille envisage d’acheter la campagne Chabaury car le lycée Pagnol devient trop petit pour le nombre d’élèves qu’il accueille. Pour qu’ils ne puissent pas exercer leur droit de préemption, la famille Chabaury vend une partie de ses terres pour la construction d’un garage. La ville ne pourra, donc, en acquérir qu’une partie.
A partir de 1973, les infrastructures du CET Ampère se diversifiant, il devient lui aussi trop petit pour toutes les accueillir. Des préfabriqués sont installés sur la campagne Chabaury.

Ces préfabriqués accueillent l’enseignement général, l’enseignement technique reste dans le bâtiment central. Au départ, le CET est divisé en deux par la traverse Puget ouverte à la circulation. Le proviseur de l’époque a fait construire un mur de chaque côté de la traverse. Elle a, alors, été intégrée définitivement au lycée.

Le lycée devient « insalubre ». Il pleuvait dans les classes. Les salles étaient mal isolées. On décide donc de le reconstruire en 1987. Elle s’est déroulée durant les cours. Il y avait alors 700 élèves.

Il y a eu un concours d’architectes pour choisir le projet de la reconstruction. 47 projets ont été déposés.

Propos recueillis auprès de Françoise Tenoux.